Compte rendu entretien avec le nouveau DGS : Force Ouvrière a martelé les revendications légitimes des agents

 Le 12 novembre 2025 nous avons été reçus par le nouveau DGS à Dijon en bilatéral (uniquement notre syndicat Force Ouvrière avec en face le DGS et la DGA)

Lors de ce rdv le DGS s'est présenté et nous a expliqué qu'il était très attaché au dialogue social, qu'il est neutre car il ne vient ni de Bourgogne ni de Franche Comté, qu'il serait présent au moins une fois par semaine à Besançon.

Pour commencer cette réunion, nous lui avons donné le dernier exemple qui caractérise le "dialogue social" de façade au conseil régional : C'est son arrivée avec l'alignement par le haut de son régime indemnitaire avec le déplafonnement du régime indemnitaire DGS/DGA et l'attribution de son logement de fonction refusée par l'ensemble des organisations syndicales qui ont voté contre à l'unanimité. 

Ce dossier est repassé en force en CST de recours sans aucune modification et c'est pour cette raison que Force Ouvrière a fait une déclaration et que nous avions quitté cette séance.

Nous lui avons dit haut et fort que pour Force Ouvrière cette augmentation était une provocation par rapport à la situation des agents qui sont en grande difficulté financière arrivés au 15 du mois et qui sont obligés de se serrer la ceinture pour pouvoir se nourrir correctement, se soigner et payer leur facture.

Ce passage en force révolte les agents car lorsque nous revendiquons un 13ème mois ou une prime pour les agents, la collectivité nous répond toujours que c'est impossible par rapport à la situation budgétaire. 

 Ce qui démontre la totale déconnexion des élus et de l'administration par rapport à la situation financière alarmante des agents.

Nous lui avons donc expliqué qu’aujourd’hui l'attribution d'un 13ème mois était une mesure urgente et indispensable pour que les agents soient payés correctement pour qu'ils puissent vivre dignement, et ce 13ème mois serait pris en compte pour la retraite. Car actuellement,  par exemple un ATTP2 ayant fait toute sa carrière dans la fonction publique va partir avec une pension de 1300 euros brut en partant à l'âge légal de départ . La région est en partie responsable de cette situation de misère car elle refuse d'augmenter le régime indemnitaire des agents alors que cette revendication est totalement légitime.

Force Ouvrière a abordé le problème du manque de personnels au siège et aux lycées qui dégrade fortement les conditions de travail et la santé des agents.

Nous avons dénoncé avec force la mesure de non-remplacement dans les lycées décidées par la présidente de région avec un délai de 15 jours avant tout remplacement et dans les lycées soi-disant surdotés aucun remplacement.

Nous avons dit au DGS que cette mesure est pour Force Ouvrière une mesure "criminelle" car à terme avec des agents vieillissants ce sont les autres agents qui supportent cette charge de travail supplémentaire au détriment de leur santé et cela se traduit par plus de restrictions médicales, plus de maladie professionnelle et de mise en retraite d'office bien avant l'age légal.

Les seules réponses de l'administration pour contrer l'usure professionnelle des agents des lycées sont de mettre en place de l’échauffement musculaire avant leur prise de poste à 6h00 du matin ou d'utiliser des exosquelettes pour couvrir les restrictions médicales pour simplifier l'organisation du travail. Pour Force Ouvrière ces mesures d'affichage sont  complètement déconnectées de la réalité du travail quotidien des agents qui ont besoin de plus de moyens humains. 

Nous avons revendiqué la non-application du jour de carence et les 10 % en moins de traitement retirés sur le salaire à chaque jour d’arrêt de maladie ordinaire qui va fortement impacter l’état de santé des agents et leur pouvoir d'achat.

 En lien avec cette mesure de non-remplacement nous avons parlé de la baisse du budget de remplacement des contractuels aussi bien au siège que dans les lycées.

Nous avons dénoncé la précarité entretenue par le conseil régional  avec la mise en place des tests de recrutement dans les lycées qui est un obstacle à la titularisation des contractuels et une humiliation pour certains agents qui sont obligés de passer ces tests à  France travail où on leur fait faire une épreuve de coloriage ou avec des gommettes alors qu'ils travaillent depuis de nombreuses années dans les lycées.

C'est pour cette raison que nous revendiquons que la région supprime les tests de recrutements pour revenir à la règle issue de la grève de Baume Les Dames qui donne la priorité aux agents contractuels qui ont le plus d'ancienneté la possibilité de postuler après le passage des titulaires.

Pour le siège la précarité se traduit par les innombrables contrats de projets qui se substituent à des postes de titulaires

Nous avons signalé la situation des contractuels extra-européens que la région exploite sans vergogne car ils ne sont pas titularisables à cause de leur nationalité et la région ne les informe pas de cet état de fait.

 Nous lui avons rappelé notre revendication de titularisation de tous les contractuels aussi bien au siège que dans les lycées.

Lorsque nous avons abordé les restrictions budgétaires que l'ancien vice-président nous a annoncées, avec des mesures d’économies à hauteur de 60 millions sur deux ans faites encore sur le dos des agents, nous avons montré notre opposition totale à l'arrivée de l'IA au siège qui a terme va se substituer au poste d'agents titulaires et à l'utilisation de la loi de la transformation de la fonction publique qui permet au conseil régional de transférer des missions avec les agents qui les exercent à des entreprises privées.

Nous lui avons dit que Force Ouvrière est attaché au service public de proximité qui permet de maintenir une cohésion sociale et de garantir aux élèves de bonnes conditions d'enseignement avec moins d'élèves par classe.

Nous combattrons avec force et détermination toutes fermetures de lycées comme ça a été le cas avec le plan lycée en Franche Comté où la région avait tenté de fermer ou fusionner certains établissements sous des prétextes fallacieux de baisse de natalité et de trop de M2 à chauffer, mais grâce à la mobilisation des personnels et des parents cette tentative a échoué. Aujourd’hui 12 ans après, la région reprend de nouveau ces arguments pour justifier d'autres fermetures de lycées.

Nous avons démontré au DGS que la région nous avait caché ce nouveau plan lycées, avec l'exemple de la fermeture du lycée forestier d’Étang-sur-Arroux que nous avons appris par la presse alors que la veille nous étions en CST avec la Mme Godar, vice-présidente en charge des lycées et que nous avions demandé si des établissements étaient menacés par des fermetures, question pour laquelle elle a répondu qu'il n'y en aurait pas.

Ce mépris des organisations syndicales de la part de l’exécutif régional est totalement irrespectueux vis-à-vis des agents qui sont représentés par les élus du personnel, et nous avons exigé un discours de vérité sur les choix politiques du conseil régional  qui vont impacter les agents.  

Nous en saurons plus sur ce nouveau plan lycée lors de la réunion sur la démographie avec le vice-président en charge des lycées le 25 novembre 2025.

Autre dossier très problématique, celui de la double hiérarchie qui engendre dans certains établissements de la souffrance au travail et dégrade les conditions de travail et la santé des agents par le non-respect de leurs droits.

Même certaines obligations légales comme la mise en place du registre de sécurité, du DUER ou les Équipements de Protection individuelle qui sont mises en place pour protéger les agents ne sont pas encore appliquées. 

Nous avons cité de nombreux exemples de souffrance au travail, comme celui du lycée Wittmer à Charolles où la souffrance au travail a été minimisée par l'administration et celui récent d'un agent du LEGTA Olivier de Serre de Quétigny où la région remet en cause la souffrance de l'agent d’accueil qui a été humilié devant ses collègues au moment de la rentrée scolaire par sa supérieur hiérarchique.

Nous avons aussi évoqué :

La grille de dotation des lycées, qui n'a jamais été validée en CST, qui indique que certains lycées seraient surdotés et d'autres sous-dotés se basant sur des critères dignes d'une entreprise du secteur privé comme le nombre de 210 m2/h pour un agent d'entretien et pour un agent de maintenance 8500 M2 de bâtis à entretenir à lui seul. Cette grille que Force Ouvrière conteste avec vigueur permet à la collectivité de reprendre des postes aux établissements soi-disant surdoté

 Le parcours du combattant pour faire reconnaître un accident de travail ou une maladie professionnelle avec des critères trop restrictifs.

Le problème de décisions d'un médecin de prévention qui mettent en danger  la santé des agents en supprimant certaines restrictions que nous avons maintes et maintes fois évoquées en F3SCT.

Le non-respect de la convention entre le département du Doubs et la région concernant le paiement des indemnités de frais de repas pour les agents des EMOPS  lorsqu'ils travaillent dans des collèges pendant les mercredis ou aux permanences au moment des vacances scolaires des élèves sans avoir la possibilité de manger sur place.

Le déroulé de carrière des agents qui puisse permettre a tous les agents d'obtenir les grades supérieurs, voire même en fin de carrière obtenir la catégories supérieure.

L'utilisation d'argent public trop fréquemment donné à des cabinet privés pour un travail qui pourrait être fait en interne avec les moyens humains en rapport à la charge de travail comme ça a été le cas pour le dossier sur l'attractivité (60000 euros) et d'autres.

Pour finir nous avons revendiqué que les agents qui entretiennent les locaux au siège à Besançon et à Dijon qui dépendent d'un marché privé soient titularisés.

Après 1h30 ce rdv s'est terminé, maintenant nous attendons des actes concrets pour répondre à nos revendications

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

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