Compte rendu de la réunion du 11 septembre 2025 avec le nouveau président de la Bourgogne Franche Comté

 Le nouveau président de région M. Durain a reçu l’ensemble des organisations syndicales dans le cadre d’une rencontre de début de mandat le 12 septembre 2025.

Notre syndicat lui avait fait un comité d'accueil devant le conseil régional pour dénoncer la politique d'austérité du conseil régional, sous la surveillance d'un fourgon de policiers dépêché sur place.



Pour débuter la réunion, il a commencé par se présenter, exprimant sa volonté de continuer la politique de Marie Guite Dufay tout en mettant l’accent sur les questions écologiques, notamment en matière d’économie d’énergie dans les bâtiments du Conseil régional. Il souhaite également renforcer la prévention contre les drogues auprès des lycéens et étudiants.

Il nous a informé que Mme. Chiappa-Kiger est la nouvelle vice-présidente à la place de M. Ayache et que le nouveau DGS M. Menut prendra ses fonctions le 1er novembre pour remplacer M. Da Costa qui part en retraite.

Force Ouvrière a refusé les mesures d'austérité annoncées par le conseil régional qui vont encore impacter le pouvoir d'achat des agents, déjà fortement affaibli par l'inflation,  et dégrader une nouvelle fois les conditions de travail difficiles des agents.

Force Ouvrière a revendiqué l'attribution de l'équivalent d'un treizième mois qui compte pour la retraite pour compenser la perte de pouvoir d'achat liée à l'inflation et au gel du point d'indice.

Force Ouvrière a revendiqué la suppression immédiate du jour de carence et des 10% de traitements en moins par jour sur la rémunération en cas d'arrêt maladie ordinaire. Cette mesure est injuste et dangereuse pour la santé des agents qui n'auront plus les moyens financiers d'accepter d'être en arrêt maladie et se retrouveront au bout d'un moment, quand leur corps va lâcher,  pénalisés lourdement au niveau de la santé avec des conséquences financières désastreuses.

Force Ouvrière a dénoncé la politique d'affichage du conseil régional qui prétend dialoguer avec les représentants du personnel et agir pour améliorer les conditions de travail des agents alors que la réalité est tout autre comme c'est le cas avec la mise en place des exosquelettes dans les lycées qui permettrait au conseil régional de faire travailler les personnels qui ont des restrictions médicales afin de faciliter l'organisation du travail dans les établissements qui ont beaucoup d'agents touchés par ces restrictions ou encore faire une séance d'éveil musculaire imposée aux agents dans les lycées, avant leur prise de poste (5h30-6h00) pour éviter l'usure professionnelle alors que les agents qui sont pour la majorité vieillissants ont besoin de plus de moyens humains aussi bien au siège que dans les lycées pour mener à bien leurs missions de service public.

Force Ouvrière a également dénoncé les conditions de remplacement des agents : les 15 jours de carence, l'absence de remplacement en cas de mi-temps thérapeutique et aucun remplacement dans les lycées soi-disant surdotés, autant de mesures qui détériorent fortement les conditions de travail et la santé des personnels.

Un cas concret a été soulevé dans les lycées de Sens, où le nombre de secteurs à couvrir pour le ménage dépasse les moyens alloués, alors même qu’aucune absence n’est à déplorer. Des arbitrages locaux ont conduit à ne plus prioriser certains espaces comme les bureaux ou les ateliers, révélant ainsi la dégradation continue du service public.

Force Ouvrière revendique la titularisation des contractuels siège et lycées sans avoir à passer de concours.

Force Ouvrière a rappelé les difficultés que rencontrent les agents au jour le jour dans les lycées avec la double hiérarchie, qui engendre très régulièrement de la souffrance au travail que le conseil régional minimise trop souvent.
 
La vice-présidente en charge du dialogue social a reconnu que le rectorat ne fournit pas le DUER (Document Unique d’Évaluation des Risques), précisant qu'une solution interne serait envisagée en cas d'inaction, sans donner plus de détails.

Pour terminer Force Ouvrière s'oppose à toutes fusions, fermetures, mutualisations de services ou d'établissements 

M. Durain a ensuite rappelé la baisse de dotation de l’État aux collectivités, estimée à 50 millions d’euros, ce qui entraînera inévitablement des répercussions. Il a brièvement évoqué la baisse de la natalité dans la région BFC, citant l’exemple d’un établissement à Chalon-sur-Saône où les effectifs sont en baisse et les bâtiments en mauvais état.


Force Ouvrière a souligné que cette baisse de natalité est un phénomène observé dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Toutefois, contrairement à d’autres pays qui maintiennent leurs établissements ouverts avec des effectifs réduits, la France conserve une moyenne très élevée d’élèves par classe (32 dans le secondaire), ce qui aggrave la situation. En réponse, M. Durain s’est contenté d’évoquer les contraintes financières et patrimoniales pesant sur la région. Un budget sera présenté en assemblée plénière en fin d’année, avec des arbitrages à venir.

Pour Force Ouvrière, nous constatons une continuité avec la politique d’austérité menée précédemment sous l’ère Dufay, accentuée par le contexte national. Nous resterons particulièrement vigilants face à toute dégradation des conditions de travail ou du service public.


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