LYCÉES JANOT & CURIE (89) LE PROVISEUR PHILIPPE GOUX ANNONCE SON DÉPART
LYCÉES JANOT & CURIE (89)
LE PROVISEUR PHILIPPE GOUX ANNONCE SON DÉPART
Le 10 avril
dernier, Monsieur Goux annonçait son départ des lycées Janot
& Curie (89) à la rentrée de septembre 2024.
Le proviseur déclarait que cette mutation
serait de son propre chef. Cette annonce fut un soulagement pour les représentants académiques et territoriaux locaux puisque depuis quelques années les conditions d’exercices pour les
personnels et les élèves se sont dégradés.
En effet à la rentrée de septembre 2023, avec
l’arrêt maladie concomitants des deux proviseures adjointes, avec la vacance du
poste d’intendant gestionnaire et celle du responsable maintenance, le Lycée Janot ressemblait à un bateau partant à la dérive. L’absence d’emplois
du temps pour les enseignants et les élèves à cette rentrée entraina des difficultés à entretenir les
bâtiments. Cela empira après la mise en place de la première mouture d’emplois
du temps car une fourchette de 1300 à 1400 demi-pensionnaires était concentrée entre 12h et 13h, entrainant de fait l’annulation de certains cours
et la dégradation des conditions de travail du service de restauration et de plonge
du fait d’une cadence
intenable.
Cette crise de gestion entraina la mobilisation des
enseignants et des agents par le biais de Force Ouvrière, SNES-FSU et sud
éducation: un débrayage médiatisé fut organisé
qui déclencha la venu de l’inspection académique dans un premier
temps et d’une partie du cabinet du recteur de Dijon dans un second temps. Les autorités académiques, au vu de l’état des bâtiments et des difficultés de gestion du
plus gros établissement de Bourgogne-Franche-Comté, organisèrent à la demande de
Force Ouvrière une réunion tripartite entre les établissements, la Région et le
Rectorat de Dijon. Lors de cette réunion, l’idée d’un troisième lycée dans le
nord de l’Yonne fut balayée d’un revers de main par la collectivité qui se contenta
de dire que 6 des 18 bâtiments
étaient rénovés et que c’était
mieux que certains
EPLE. Le rectorat
reconnut qu’il y avait un problème de taille pour ces lycées et qu’il fallait
les scinder en deux directions administratives
distinctes.
Le
proviseur Goux laissera
derrière lui plusieurs
traces indélébiles :
par exemple, sa validation, en tant qu’ordonnateur, de l’utilisation détourné
d’une subvention normalement destinée à la maintenance par un GRH. Ceci a permis
l’achat d’un véhicule de service pour l’administration dont la région avait
pourtant refusé le remplacement. Cet acte laissera une amertume chez les agents
territoriaux de ce service, surtout que le véhicule en question est
actuellement en cours de revente.
autre exemple, le refus par l’intendante gestionnaire de fournir les EPI des agents territoriaux pour favoriser la viabilisation des bâtiments, malgré la convention d’objectifs et de moyens entre
les EPLE et la région qui oblige les gestionnaires à équiper les agents
territoriaux. Ce sujet fut d’ailleurs évoqué au CA de l’établissement et auprès du service prévention
de la région mais en vain. Le secrétaire-adjoint de Force Ouvrière dut déposer ses chaussures
de sécurité usées sur le bureau de l’intendante
en menaçant d’arrêter le travail s’il n’y avait pas de renouvèlement des EPI,
obligeant l’autorité fonctionnelle à signer un bon de commande dans la journée.
encore, l’introduction d’une arme à feu par un
élève dans le lycée en décembre 2022. La minimisation de l’incident déclencha
une vague d’indignation de la part de la communauté éducative qui aura comme
conséquence la saisie de 15 signalements RSST et la médiatisation locale de
l’affaire qui obligea monsieur Goux à déclencher une cellule de crise au sein
des établissements.
aussi, les problèmes
de conflit d’intérêt
au service général
dus à une relation privilégié entre une agent et son responsable. Force Ouvrière a averti monsieur
le proviseur et la région
suite à plusieurs témoignages d’agents de problèmes d’équité qui sont restés
sans réponse.
pire, monsieur Goux valida en toute discrétion l’achat de parquet
flottant d’un montant
de 1100€ pour refaire le sol du logement de service du responsable sans passer
par le service réfèrent, alors que les autres logements de services n’ont pas
eu cet égard.
Dernièrement, le 15 mars 2024, un F3SCT (ex-CHSCT)
académique réalisé sous l’égide de la DSDEN d’Auxerre releva une multitude
d’anomalies aussi bien sur le bâti que sur
la gestion des personnels et obligea la commission à programmer une nouvelle
date d’inspection pour finir la visite. Lors de cette commission, FO signala
avoir saisi le rectorat pour dénoncer
des pratiques de convocations disciplinaires sans écrit et sans pouvoir
être assisté auprès de plusieurs
agents, ainsi que la pression
exercée par monsieur Goux envers l’APE pour que les fiches RSST papier ne figurent
pas sur l’application du rectorat
alors que cela est obligatoire. Par conséquent, la commission
F3SCT en informa les autorités académiques.
Certaines situations que les chefs d’établissement
doivent affronter sont liées à une mauvaise conjoncture, politique académique
contrainte, manque d’effectifs et ne peuvent leur être imputées directement. Il
en est de même pour le proviseur Philippe Goux. En revanche, certaines
situations ont été créées par la gestion même de l’EPLE pour appliquer le credo académique du “pas de vague” ou
pour éviter de désavouer un responsable de service. Il en a résulté des
conflits au sein des Lycées Janot et Curie. Force Ouvrière a affirmé sa
présence pour protéger les collègues.
Monsieur Goux part au lycée Gustave Eiffel à Dijon
en septembre prochain. Le syndicat FO enseignant nous a déjà contactés à ce
sujet pour savoir comment ils seront gérés! Pour le nouveau proviseur nommé à
Catherine et Raymond JANOT (89), monsieur Cucheval, le défi sera de gérer une
nouvelle entité et de régler certains dossiers hérités par le poste , pour cela nous lui souhaitons
bonne chance et bon courage.
Bon courage aux agents, profs et élèves du lycée EIFFEL du coup. Espérons pour eux que les instances académiques et régionales surveilleront de près cette nomination.
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