Notre syndicat réaffirme sa ligne combative et revendicative lors du congrès de la fédération Force Ouvrière des services publics et de santé à Dijon le 3 octobre 2023
Nous sommes intervenus sur le compte rendu de mandat de la fédération et réaffirmé notre ligne combative et revendicative de notre syndicat de base devant de 2000 délégués venus de toute la France lors du congrès de la fédération Force Ouvrière des services publics et de santé à Dijon le 3 octobre 2023
Voici le texte de notre intervention :
Chers camarades
Vous avez le salut fraternel du syndicat Force Ouvrière conseil régional Franche Comté Bourgogne.
Nous avons souhaité intervenir à ce congrès pour nous exprimer sur le mandat de la fédération des services publics et de la santé
Tout d’abord, nous allons vous faire une présentation rapide de notre syndicat de base
Nous intervenons pour défendre les intérêts collectifs et individuels des 4000 agents du conseil régional dispersés dans les 130 lycées que compte la région Bourgogne Franche Comté et aussi dans les services administratifs de Besançon et Dijon.
Notre syndicat est un syndicat combatif, revendicatif, libre et indépendant issu de la Charte d’Amiens.
Après les élections professionnelles du 8 décembre 2022, avec un taux de participation d’à peine 40%, nous sommes restés la 3ème organisation syndicale au conseil régional malgré l’utilisation du vote électronique, qui a fortement pénalisé les 3000 agents travaillant dans les lycées qui ont de grosses difficultés à utiliser un ordinateur, sans oublier une procédure de validation des votes très compliquée et des problèmes techniques.
En choisissant ce mode de scrutin totalement anti-démocratique, puisqu’ il nous est impossible de contrôler par nous même le résultat de ces votes, le conseil régional savait que cela allait pénaliser fortement notre syndicat, car ce sont les agents des lycées qui votent le plus pour Force Ouvrière.
Ces élections avec cette loi de la représentativité sont un danger pour le syndicalisme puisque ce système peut conduire à des dérives électoralistes, comme celles que l’on voit dans les partis politiques, à vouloir plaire à tout prix pour être absolument élu quitte à en oublier nos valeurs, nos revendications et la défense de tous les salariés.
N'oublions pas mes camarades que nous ne sommes pas des commerciaux, on ne vend pas des cartes, comme certains aiment le dire, on n’offre pas des cadeaux pour que les agents votent pour nous.
Nous pensons que de telles pratiques n’ont rien à voir avec un syndicalisme de lutte de classe, mais relèvent plutôt du marketing d’entreprise.
Ce jargon d’entreprise qu’on retrouve au sein même de notre fédération avec la boîte à outils kit de communication qui a été proposée aux syndicats pour réussir leurs élections avec des éléments de langage tel que « Préempter sur des codes de communication disruptifs capables d’émerger, de surprendre et de susciter l’intérêt »
Mes camarades le syndicat n’est pas un produit de consommation que l’on souhaite vendre, pour nous le syndicat est un moyen qui permet à la classe Ouvrière de s’organiser pour faire aboutir les revendications légitimes des salariés et de contrer les mauvais coups des patrons ou des élus des collectivités.
Concernant le mandat de notre fédération
Nous avons constaté que la communication par mail s’est améliorée, en effet nous recevons régulièrement des informations qui peuvent servir à notre syndicat et à nos adhérents.
Concernant la prise en charge du volet juridique par le cabinet Grimaldi malheureusement on commence à le solliciter de plus en plus souvent pour défendre certains dossiers individuels de nos camarades lorsque nous n’avons pas pu organiser un rapport suffisant pour régler la situation. On constate que c’est vraiment le parcours du combattant pour réussir à le contacter et pour l’instant aucun dossier déposé n’a abouti.
Nous souhaitons rappeler aux structures telle que la fédération la confédération que nous ne sommes pas leur subalterne, nous sommes des syndicat libre et indépendants et que c’est elles qui devraient servir nos syndicats de base pas le contraire.
Nous avons été effarés que la fédération n’ait pas engagé un rapport de force avec le gouvernement concernant la situation des suspendus, de tous ceux qui ont refusé cette obligation vaccinale et ce pass sanitaire qui a conduit ces hommes et ces femmes d’un courage exceptionnel à être privés de salaire, de droit de vivre, de nourrir leurs enfants dans un silence assourdissant.
Humainement et syndicalement c’est totalement inacceptable de les avoir abandonné à leur sort.
C’est toute notre organisation syndicale qui aurait dû se lever pour refuser cette infamie.
Nous regrettons aussi qu’aucun soutien officiel de la fédération ne m’ait été apporté lorsque j’ai été placé en garde à vue le 26 avril 2023, veille de la visite de Macron dans le Doubs, puis présenté au procureur de la république, puis devant le juge des libertés et détentions, soumis à un contrôle judiciaire m’interdisant de porter une arme.
Le seul crime que j’ai commis c’est de porter haut et fort les revendications de Force Ouvrière lors d’une action de blocage de l’entrée de Besançon le 7 mars 2023 pour protester contre la réforme des retraites.
A savoir, que ce jour-là, une centaine de personnes ont participé à cette action qui avait été appelée par l’intersyndicale départementale à l’appel de l’intersyndicale nationale.
Pour cette affaire j’ai été condamné à 1 euro d’amende avec sursis, car mon casier judiciaire était vierge, et 5 ans de mise à l’épreuve évidemment j’ai fait appel, car c’est une condamnation même si elle apparaît minime aux premiers abords, c’est une condamnation pour une action syndicale et cela va bien au-delà, puisque ne rien dire c’est accepter que le pouvoir puisse cibler des camarades dans une action syndicale pour les arrêter et les faire condamner, c’est une attaque sur notre syndicat, sur Force Ouvrière est une grave atteinte à notre droit constitutionnel de manifester et de revendiquer.
Malheureusement ce nouveau procès n’est pas le premier que j’ai subi, cela fait bientôt 5 ans que ça dure et que je suis ciblé par les autorités, 1 perquisition, 8 gardes à vue 150 h de privation de liberté, 21 amendes, 4 procès en correctionnelle, toujours relaxés, même Amnesty international a dénoncé cet acharnement policier et judiciaire, alors on peut se demander ce qu’attendent la confédération, la fédération pour me soutenir et soutenir notre syndicat.
Pour toutes ces raisons, nous voterons contre le rapport moral et d’activité de notre fédération.
Pour notre syndicat, l’urgence est de combattre la casse de notre statut de fonctionnaire avec la loi de la transformation de la fonction publique qu’a mise en place Macron et son gouvernement.
Avec cette loi
- C’est la précarité qui devient la norme avec les contrats de projet et le recours massif à l’emploi de contractuel pour les substituer aux titulaires.
-C’est la possibilité donnée aux collectivités de transférer une mission de service public à une entreprise privée en détachant automatiquement en CDI les agents titulaires
- C’est une restriction du droit de grève en obligeant les syndicats à définir les modalités de réquisition des personnels.
- C’est l’augmentation de notre temps de travail sans aucune rémunération supplémentaire.
Ce sont les lignes directrices de gestion qui enferment notre syndicat dans un dialogue social de façade dont les sujets sont choisis par la collectivité.
Mes camarades, nous devons combattre cette loi avec force et détermination pour la faire abroger au plus vite.
Macron et son gouvernement continuent de démolir un à un tous les conquis de la classe Ouvrière, comme il l’a fait récemment en nous imposant une réforme des retraites que l’ensemble des salariés a rejeté massivement, malheureusement avec ses nombreuses journées de mobilisation à saute-moutons sans grève massive cette réforme injuste et brutale est passée et va s’appliquer.
Cette fois en lien avec le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, le gouvernement s’attaque aux arrêts maladie qu’il juge trop nombreux, aux indemnités journalières qui lui coutent trop cher, car il sait que de très nombreux salariés seront cassés physiquement, psychologiquement, par le travail et qu’ils ne pourront plus travailler.
Il va continuer à démanteler, désorganiser nos services publics en les vidant de leur force de travail, comme il l’a fait avec les hôpitaux, pour mieux les privatiser.
Avec cette inflation galopante tout augmente sauf nos salaires, nos retraites, nos pensions, nous ne pouvons plus vivre dignement alors que dans le même temps on apprend que la France devient le 3 -ème pays qui compte le plus de millionnaires.
Cette situation ne peut plus durer, il est encore temps de réagir, d’agir avant qu’il ne soit trop tard, nous devons prendre nos responsabilités, bloquer rapidement le pays pour faire aboutir nos revendications sur les salaires et les retraites, pour défendre notre statut de fonctionnaire pour avoir de vrais services publics pour tous et dans tout le territoire.
Seule la grève interprofessionnelle illimitée pourra arrêter ce gouvernement à la botte de la finance qui veut supprimer définitivement notre modèle social basé sur la solidarité.
Ne laissons pas les politiques et le patronat mettre en place cette société du chacun pour soi qui va nous mener au chaos, il en va de notre survie de l’avenir de nos enfants
Vive le syndicalisme libre et indépendant vive la CGT-FORCE OUVRIERE
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