Le fait du Prince n’est pas acceptable dans une démocratie, tous dans la rue pour exiger le retrait de la réforme des retraites

 La foule c’est nous ! Le peuple c’est nous !

Depuis la Royauté, la France a évolué grâce à des révoltes populaires, des changements de régimes, avec la mise en place d’un système judiciaire, de contre-pouvoirs etc. Pourtant, force est de constater que ces derniers temps, l’équilibre des forces démocratiques est en danger :

-         Les médias sont détenus à près de 80% par une poignée de milliardaires qui leur dictent leur ligne éditoriale ;

-         Les corps intermédiaires (syndicats, associations, fédérations professionnelles), qui sont les véritables poumons d’une démocratie, sont ignorés et volontairement affaiblis ;

-         Sous prétexte du maintien de l’ordre et de la lutte contre le terrorisme, tout un arsenal sécuritaire et de surveillance est mis en place pour limiter le droit de manifester et pour intimider les citoyens qui osent montrer leur opposition ;

-         Les institutions de la 5ème République sont détournées avec des passages en force certes « légaux » puisque inscrits dans la Constitution, mais qui ne respectent plus l’esprit d’un fonctionnement démocratique : recours 11 fois en moins d’un an au 49.3, recours au 44.3 au Sénat (qui équivaut au 49.3), utilisation de l’outil législatif du « Projet de loi rectificative de la sécurité sociale » pour faire passer la réforme de la retraite à 64 ans aux forceps, avec un temps de débats réduit. Et certains font encore semblant de s’étonner que le « débat » ne s’est pas déroulé dans une ambiance sereine !

En cadeau, nous avons un Président qui affirme péremptoirement que « la foule (qui manifeste) n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus ». Cela signifie que pour notre Président, les manifestations n’ont pas de légitimité et de fait qu’elles ne comptent pas ! En oubliant qu’il n’avait obtenu que 27,8% des voix au 1er tour des dernières présidentielles, et seulement 58,5% au 2ème tour, avec de très nombreux français qui lui sont hostiles mais qui lui ont malgré tout apporté leur soutien pour faire barrage à l'extrême droite. A ce moment-là il se disait « obligé » vis-à-vis de ces personnes qui avaient voté pour lui… Et pour cette réforme des retraites, ce sont 92% des actifs qui s’y opposent !!!

Tout cela est balayé d’un revers de la main. Le peuple de la rue n’a pas d’existence pour M. Macron. Tous les moyens sont bons pour garder une pseudo-légitimité de pouvoir, y compris le mensonge, l’indifférence, le mépris, l’arrogance et la répression qui va avec, comme cela a été le cas à Besançon : 4 personnes, dont notre secrétaire général, ont été convoquées à la gendarmerie pour entrave à la circulation en date du 7 mars 2023, qui était pourtant une journée intersyndicale nationale faisant l’objet d’un appel à bloquer le pays. Il y a aussi eu des interpellations et des gardes à vue arbitraires de jeunes manifestants lors de la manifestation contre la réforme le 21 mars 2023. 

C’est là une caractéristique des pouvoirs en place aux abois et qui ne veulent pas le partager : interdiction de rassemblements, arrestations arbitraires, intimidations, violences, agression de journalistes avec destruction de leur matériel, etc. Les « nassages » de manifestants, pourtant interdits, continuent allègrement. Les interventions généralisées des brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M), qui rappellent furieusement celles qui avaient tabassé à mort l’étudiant Malik Oussekine en décembre 1986, montrent à longueur d’interventions leurs méthodes violentes.

L’état de droit est aujourd’hui gravement menacé en France. Quand un Président n’a pas de majorité dans son pays ni à l’Assemblée, il retire à minima son projet. Un Président ne peut pas gouverner à la fois contre les députés avec son 49.3, l’ensemble des organisations syndicales et contre son peuple, qu’il soit dans la rue ou ailleurs. Dans n’importe quel système démocratique, la résilience et une remise en question apparaitraient comme une évidence. Un pouvoir ne peut pas lutter contre son peuple, sans quoi son fonctionnement n’est plus démocratique.

Les postures gouvernementales actuelles vont bien au-delà du projet de loi sur la réforme des retraites, dont on a déjà largement communiqué sur l’inutilité et les impacts délétères. 

Aujourd’hui ce sont les fondements même de notre société, notre pacte social, nos futures libertés et nos règles démocratiques qui sont mis en péril.

Le fait du Prince n’est pas acceptable dans une démocratie !

Défendez vos valeurs, votre liberté de penser, car demain il sera trop tard. 

Le peuple de la rue doit être entendu !!!

EXIGEONS LE RETRAIT DE CETTE REFORME INHUMAINE

Rassemblez-vous jeudi 23 mars aux endroits et horaires suivants :


Appel à la grève ...  Jeudi 23 Mars grosse journée de manifestations

 DOUBS

Besançon : 14h00 au parking Battant

Montbéliard : 10h Rond-point de Technoland puis manifestation 14h30 Champ de foire

Pontarlier : 16h30 Place d’Arçon

JURA

St Claude : 10h00 Place de l’Abbaye

Dole : 10h30 Avenue de Lahr

Lons le Saunier : 15h00 Place de la Liberté

HAUTE SAONE

Vesoul : 14h00 Place Pierre Renet

TERRITOIRE DE BELFORT

Belfort : 10h Maison du Peuple  

COTE D'OR
 
Dijon - 14h place de la Libération

Beaune 10H place Saint Nicolas

SAONE ET LOIRE 

Chalon -sur-Saône 14H30 Maison des syndicats

Tournus  14H30 place de l'hôtel de ville

Le Creusot  14h30  avenue François Mitterrand devant  l'Alto

Autun  14H30 parking de la gare

Monceau-les-Mines  14H30  place de la mairie

YONNE 

Sens : 10h devant la sous-préfecture

Auxerre 14h Maison des syndicats

NIEVRE 

Nevers 11h départ du Banlay 

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