LA REFORME DES RETRAITES EST UNE ESCROQUERIE EN VOICI ENCORE UNE DEMONSTRATION

 Le projet de réforme des retraites, quand c’est
NON c’est NON !

Le 21 décembre 2019 Emmanuel Macron s’était engagé à supprimer le régime (très) spécial de retraite des présidents de la République : 6220 euros brut mensuels, et même pas besoin d'avoir cotisé les 43 annuités nécessaires ou d'avoir atteint 64 ans pour la toucher, elle est versée dès la fin de leur mandat !

Les Sénateurs bénéficient eux aussi d’un super-régime spécial de retraites : après seulement six ans de mandat, il leur permet de toucher une pension de 2200 euros nets mensuels.

La suppression de la plupart des régimes spéciaux, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières, de la Banque de France, des clercs de notaires etc. a été votée ce lundi 30 janvier « pour un principe d’équité entre régimes ». Le gouvernement profite au passage de la suppression de ces régimes spéciaux pour faire main basse sur leurs réserves financières qui étaient destinées à leurs futurs retraités. De là à imaginer que le seul objectif du gouvernement était de faire un joli coup financier…

Quoi qu’on puisse penser des régimes spéciaux, ils permettaient aux salariés affiliés d’améliorer leur retraite de base en sur-cotisant chaque mois et tout au long de leur carrière… 

Mais voici le détail qui tue : cette loi de suppression des régimes spéciaux ne comprenait pas la suppression des deux régimes spéciaux qui s’appliquent respectivement à notre Président et à nos Sénateurs… C’est vraiment balo !

Donc rien de nouveau à l’horizon et toujours la méthode de nivèlement par le bas. Cette fois-ci, tout en préservant discrètement des avantages +++ pour un pré-carré de privilégiés, on supprime les quelques avantages qui restaient à tous les autres en invoquant, comble du cynisme, le « principe d’équité ».

A côté de ça, notre caisse de retraite à nous, qui s’appelle la CNRACL et qui couvre 2,2 millions de fonctionnaires de la Fonction Publique Territoriale et de la Fonction Publique Hospitalière, accuse un déficit cumulé de 1,5 milliards en 2022. Ce déficit très relatif, qui se cumule avec celui de la caisse des retraites des agriculteurs, des indépendants ou encore des commerçants, est mis en avant par nos gouvernants pour allonger les années de cotisation à 43 ans et reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans… Et pourtant, le déficit  de la CNRACL n’est pas dû, loin s’en faut à une mauvaise gestion, mais à une baisse régulière des cotisations.

Pourquoi ? Parce que nos salaires sont, comme vous le constatez depuis belle lurette, au régime sec dans la FPT, avec une perte colossale de pouvoir d’achat de 26 % en valeur réelle du point d’indice depuis janvier 2000 (en euros constants). C’est donc plus du quart de vos revenus qui se sont envolés depuis janvier 2000 ! 

Des salaires plus faibles signifient automatiquement moins de cotisations qui entrent dans notre caisse de retraite. Vous savez aussi certainement que contrairement au privé, les primes (RIFSEEP = IFSE et CIA) ne sont pas soumises à cotisations retraites et n’entrent pas dans l’assiette qui sert à calculer vos droits à la retraite. S’ajoutent les postes vacants non remplacés ou dont le remplacement est ralenti, les suppressions et fusions de postes… donc là encore un déficit de cotisations… et vous obtenez le cocktail qui aboutit au déséquilibre financier actuel de notre chère CNRACL.

La solution est pourtant là, devant nous, pour assurer l’équilibre pérenne de la CNRACL : lier l’augmentation du point d’indice à l’évolution de l’inflation, principe qui s’applique déjà au SMIC et aux pensions de retraites, et mettre en place une politique ambitieuse d’embauches afin de maintenir des services publics de qualité dans les collectivités et dans les hôpitaux. Ces mesures qui augmenteront l’assiette des cotisations et le nombre de cotisants, doivent aller de pair avec un rattrapage des années de non augmentation du point d’indice, pour que les agents puissent à minima récupérer leur pouvoir d’achat depuis janvier 2000.

On voit donc que ce projet de report de départ à la retraite à 64 ans et la question de notre pouvoir d’achat sont étroitement liés. Car pour les agents de la fonction publique c’est la double peine : dégringolade des revenus réels et un départ à la retraite repoussé de deux ans ! Pourtant pas besoin de nous pousser à travailler jusqu’à 64 ans et au-delà pour combler des déficits qui restent par ailleurs très limités : sur 350 milliards de coût annuel des retraites au niveau national, sont prévus entre 3 et 12 milliards de déficits par an. Nous vous invitons à comparer ces montants avec :

- l’évasion fiscale en France qui représente 100 milliards par an, 

- les super-profits de 21 milliards pour LVMH et de 14 milliards pour Total en 2022 (et la liste est longue…)

- le taux d’imposition réel des ultra-riches en France qui n’est que de 2% 


Et maintenant on fait quoi ???

ça vous révolte ou ça vous laisse indifférents ?

Si vous êtes dans le premier cas, alors MOBILISEZ-VOUS !

Refusez ce projet de réforme des retraites injuste et injustifié

SEUL LE RAPPORT DE FORCE DANS LA RUE ET DANS LA DUREE QUI FERA BOUGER LE GOUVERNEMENT

Soyons nombreux ensembles et solidaires les 
- mardi 7 février 2023
- samedi 11 février 2023

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