Compte rendu du dialogue social du 3 fevrier 2022

 Concernant la situation sanitaire et les conditions de travail dans les lycées le protocole sanitaire reste en place et le conseil régional garde son vivier de 100 agents contractuels en renfort covid jusqu'aux vacances de Pâque.

N’hésitez pas à les demander à votre hiérarchie si vous n'en avez pas encore dans votre établissement  !!!

Nouvelle répartition EMOP / EMATT

Aujourd’hui 92 lycées sont couverts par les équipes mobiles, après la nouvelle répartition il n’en restera plus que 61 !

Il s’agit donc de « l’extinction naturelle* » des équipes mobiles qui est mise en œuvre par l’autorité territoriale. Le DGS ne laisse aucune ambiguïté sur le sujet en affirmant qu’il n’y a aucune volonté de la collectivité de créer de nouvelles équipes pour couvrir les 66 établissements hors périmètre.

Sous couvert d’équité et de meilleure répartition entre les équipes, l’employeur opère l’externalisation des missions jusqu’alors réalisées par les agents territoriaux. Pour faire avaliser cette orientation par les personnels concernés, l’employeur joue sur la fibre de l’individualisme en leur faisant croire qu’ils ne sont pas personnellement menacés puisque cette extinction se ferait au fur et à mesure des départs « naturels ».

Bien évidemment, note syndicat a exprimé son hostilité à cette nouvelle attaque de l’emploi public. D’ores et déjà, Il faut se préparer à mener la lutte sur le terrain puisque la volonté de l’employeur sera sans conteste validée dans les « salons » !

A Force Ouvrière, nous défendons l’emploi public d’aujourd’hui mais aussi celui de demain, nous ne sommes pas dans une logique qui se résume à « après moi le déluge ! »

Nous avons bénéficié du statut de fonctionnaire et notre devoir est de faire en sorte que les générations futures aient au minimum les mêmes garanties.

Le plus déplorable dans la casse orchestrée de l’emploi public, c’est que les mauvais coups sont portés par des cadres dirigeants fonctionnaires et leurs thuriféraires !

*terme utilisé par le DGS en d’autres temps

Présentation du projet de réseau de formateurs internes

Notre collectivité projette de mettre en place un réseau de formateurs internes et donc par ce biais d’accorder une reconnaissance officielle de la qualité de formateurs occasionnels aux agents qui seront retenus par le service de la DRH pour mener ces missions.

Il est à noter qu’en 2019, 8% de l’ensemble des actions de formation ont été réalisées par les formateurs internes et que la volonté de l’employeur est d’étendre ce champ d’intervention. Pour l’année 2022, il est proposé des actions de formation qui ont déjà été menées dans les domaines « culture et connaissance de la collectivité, sécurité, logiciels métiers. Il est précisé que d’autres domaines pourront être déployés à l’avenir.

Commentaire FO :

Il nous est présenté un projet déjà ficelé sur lequel les organisations syndicales doivent se prononcer sans qu'aucune indication en termes de rémunération des futurs formateurs occasionnels ne soit décrite sinon que la gratification financière pourrait apparaître au niveau du régime indemnitaire.

Notre première réaction à la lecture du document c’est qu’un agent qui a une compétence et qui la met au service de son employeur, ce dernier doit la rétribuer à sa juste valeur !

Seulement ce raisonnement de bon sens qui vaut pour les personnels de catégorie B et C est mis à mal lorsqu’il s’agit des cadres A et A+ comme l’a explicité le DGS.

Beaucoup d’inconnues demeurent et notre syndicat s’interroge sur les objectifs visés par ce projet. Nous doutons de la sincérité de l’argumentaire développé par l’employeur qui tendrait à faire croire que tout agent de la collectivité peut devenir du jour au lendemain formateur.

Notre syndicat défend l’idée que la formation est un métier et non pas une mission épisodique !

Bien sûr que des agents ont des compétences dans ce domaine et d’ailleurs il leur est permis aujourd’hui de les exprimer dans le cadre d’interventions au CNFPT sur leurs temps de congés. Par ailleurs, il existe déjà des formations en interne dans différents domaines, que celles-ci perdurent et que les agents qui les animent soient valorisés nous paraît légitime mais vouloir étendre le périmètre de ces interventions à d’autres domaines nous pose questions :

 

-          Le CNFPT est-il dans le collimateur de l’exécutif régional à l’instar de la maire de Besançon qui a fait savoir par voie de presse qu’elle préfèrerait voir sa cotisation de 900000 euros aller à la rénovation d’un quartier plutôt qu’à cet organisme ?

-          L’employeur envisage-t-il de faire des économies dans le domaine de la formation par le biais cette pseudo-internalisation ?

-          N’existe-t-il pas un risque de baisse de qualité de la formation ? Précisons que le document qui nous a été remis stipule que les compétences pédagogiques ne seront pas un critère de sélection !!

-          Dans les lycées, actuellement le seul domaine d’intervention est la sécurité (SST et manipulation des extincteurs). Ce projet prévoit-il d’étendre à d’autres domaines ces formations internes ? avec quels moyens en termes de rémunération, de remplacement, de formation des formateurs ?

Nous n’allons pas établir une liste exhaustive de notre questionnement, c’est juste pour dénoncer la manière d’opérer de nos décideurs qui cherchent  à faire avaliser par la représentation syndicale des projets qui pourraient apparaitre comme des avancées pour les agents mais qui en définitive poursuivent des objectifs inavoués !

 

Force Ouvrière conseil régional Franche-Comté Bourgogne, syndicat libre et indépendant mais certainement pas un partenaire social co-constructeur !

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