compte rendu Comité Technique du 11 mars 2021
Comité technique du 11 mars 2021
5 dossiers
ont été présentés à la représentation syndicale pour lesquels celle-ci devait
émettre un avis :
-
1 -
Approbation du procès-verbal du comité technique qui s’est tenu le 2 février
2021.
Force Ouvrière vote POUR.
-
2 - Modification du tableau des effectifs.
Force Ouvrière vote CONTRE.
Il s’agit de mesures de
suppressions-créations de postes puisqu’il s’agit de transformer le cadre
d’emploi de certains postes pour coller à la réalité des besoins et au grade des agents concernés et aussi de
permettre des reclassements. Cette démarche participe d’une bonne intention
dans de nombreux cas puisqu’il s’agit
d’assurer la logique des promotions internes. Mais certains mouvements de poste
tels que ceux dans la direction numérique éducatif où sur 23
suppressions-créations, 22 créations ne sont pas étendues aux « agents
techniques établissements enseignements », un poste à la DSI de rédacteur
territorial (vacant) est supprimé alors que les agents administratifs de cette
direction ont une surcharge de travail en partie induite par la vacance du
poste nous a amenés à demander des précisions. Par ailleurs, il y a aussi la création de postes non permanents pourvus par
des contrats de projets au sein des services administratifs qui n’entrent
absolument pas dans cette logique d’amélioration de la qualification puisqu’à
notre sens, il s’agit d’une nouvelle forme de précarisation de l’emploi.
Pour
le DGS, de la manière dont notre syndicat aborde le dossier c’est-à-dire au cas
par cas, on trouve toujours une problématique, alors que dans la globalité ce
dossier vise à augmenter le niveau de qualification pour assurer la logique des
promotions internes et à augmenter l’effectif. Et sur ce dernier point, il
justifie le recours aux contrats de projet par le caractère limité des missions
visées : plan d’accélération de l’investissement de 2021 à 2023 axé
essentiellement sur la formation professionnelle, plan de relance européen,
clôture des programmes européens 2014-2020 et lancement des nouveaux programmes
2021-2027. Un autre point de son intervention mérite d’être souligné s’agissant
des contrats de projet recrutés à la DRH pour la numérisation des dossiers.
« Cette mission aurait pu être externalisée mais ça n’a pas été le choix
de l’autorité territoriale ».
Il
est à noter l’intervention d’un élu qui voit dans les propos des représentants
syndicaux un alignement sur le discours des deux oppositions.
Commentaire FO :
L’argumentaire
soutenu par le DGS s’apparente davantage à un discours politique visant à louer
les choix de l’exécutif tout en occultant savamment les sujets plus délicats
voire explosifs sous-tendus par ces choix. Pour quelle raison, il n’y a qu’une
seule création de poste d’ « agent technique établissements
enseignement » à la direction numérique ou pourquoi les agents n’étant pas
sortis du cadre d’emploi spécifique sont écartés de la possibilité d’accéder à
ces postes ? Derrière cette question anodine qui appelle peut-être une
réponse toute simple se cache peut-être aussi d’autres desseins inavouables !
Quant aux contrats de projet, comment, nous, personnels fonctionnaires
titulaires qui avons bénéficié des garanties offertes par le statut,
pouvons-nous accepter cette nouvelle forme d’exploitation des agents ?
Nous aurons tout le temps d’y réfléchir quand nous serons détachés en CDI dans
une entreprise privée ou publique sous-traitante !
Parce
qu’il ne faut pas être dupe, là où il est aujourd’hui question de choix entre
accepter la précarité ou subir l’externalisation, demain ça sera la conjugaison
de ces deux solutions.
Concernant
l’intervention de l’élu, nous n’avons pas jugé utile de répondre à la
provocation. Quand nous adressons des critiques à l’exécutif, c’est à
l’employeur que nous nous adressons quelle que soit son étiquette politique
affichée ou présumée. De plus, il ne faudrait pas inverser les rôles, et si des
critiques ou revendications syndicales sont reprises à des fins politiques,
nous ne pouvons pas empêcher les partis politiques de ratisser large en période
électorale !
Nous
rappelons avec fierté notre devise :
FORCE OUVRIÈRE, SYNDICAT LIBRE ET
-
3 - Modification de l’organigramme de la DRH
Force Ouvrière vote CONTRE.
L’argumentaire de l’administration :
« Création
d’un 6ème service à la DRH intitulé « service carrière-discipline »
Aujourd’hui,
au sein du service « carrière et paie » il existe un « responsable carrière »
dont le poste est vacant et 4 référentes carrière (d’après l’organigramme) sous
l’autorité d’une cheffe de service.
Il s’agirait
donc de scinder le service actuel « carrière et paie » en 2 services : service
« gestion-paie » et service « carrière-discipline » pour répondre à la
situation ainsi décrite :
« Force
est de constater que les missions du service carrière et paie ne sont pas
homogènes : gestion, paie, CAP, avancements de grade et promotions internes,
discipline.
Le
management est aussi en tension et la cheffe de service n’est pas en mesure
d’assurer un encadrement identique et homogène sur toutes les missions du service.
Le service
souffre donc d’un manque de temps humain et hiérarchique manifeste, pourtant
nécessaire pour piloter et s’approprier des chantiers incontournables devenus
urgents : harmonisation et contrôle des procédures de saisie, mise à jour de la
base de données, poursuivre la simplification, clarification et harmonisation
des actes et procédures de gestion, mais également pour accompagner la cellule
carrière et discipline dans ses missions délicates, notamment les enquêtes
administratives de terrain ou les procédures disciplinaires. Enfin, l’action de
la cellule paie s’inscrit plus dans la quantité que dans la qualité, dans le
curatif plutôt que dans le préventif.
Ces
situations fragilisent le bon fonctionnement du service, nuit à la motivation
de l’équipe et, in fine, à la qualité du service rendu aux agents, à l’image du
service, de la direction, et plus largement, de l’Institution.
Pour
mettre un terme à ces points de fragilité, une refonte de l’organigramme actuel
est nécessaire. »
L’intervention FO :
Concernant le choix de l’administration de créer un sixième
service au sein de la DRH, notre syndicat note tout de même que le poste de
responsable carrière est vacant ! Nous aimerions savoir depuis quand ce poste
est vacant et si cette vacance de poste n’est pas à l’origine de la situation
dénoncée dans l’argumentaire ci-dessus. Nous soupçonnons l’administration de
dissimuler les vraies raisons de cette réorganisation sous couvert d’une
situation qu’elle a elle-même créée.
Par ailleurs, dans
l’appellation du service, le terme discipline nous est très désagréable
et que l’appellation « carrière » serait amplement suffisant.
Nous notons que dans les missions de ce service, une est dédiée à
la proposition et mise en œuvre des sanctions disciplinaires, notre syndicat
dénonce l’existence d’une telle instance qui a pouvoir d’instruire et juger et
rendre une justice expéditive conforme à ce qui est attendu en plus haut lieu.
D’expérience nous pouvons affirmer que ça ne sera jamais en faveur de l’agent
mis en cause. Chaque fois, qu’une décision sera rendue par ce service sur ce
registre et que notre syndicat condamnera, on nous sortira le couplet « du
manque de respect » envers le travail de nos collègues de la DRH ! Les
propositions de sanction doivent être du ressort d’un responsable de l’autorité
territoriale seul à même de négocier avec la représentation syndicale ! Cette
manœuvre des décideurs pour éluder la confrontation avec les syndicats en
accordant à des agents ce pouvoir d’arbitrage n’a d’autre dessein que de
diviser toujours et encore les salariés et au passage discréditer l’action
syndicale qui serait accusée de prendre pour cible des collègues.
Autre point qui soulève question, c’est celui relatif à la mission
« gère les réformes statutaires » tant il est vrai que ce type de réforme
risque de « pleuvoir » avec l’application de la loi de la transformation
publique. Que faut-il entendre ou plutôt que veut faire entendre la région par
cette mission de gestion des réformes statutaires ? Cette mission existe-t-elle
aujourd’hui ?
Nous notons que l’intitulé de fonction apparaissant dans
l’organigramme est référente carrière alors que dans la liste des métiers il
est fait référence au métier « chargé de carrière » dont le panorama de
carrière est circonscrit au cadre d’emploi des rédacteurs, pourrions-nous avoir
un éclaircissement sur ce point ?
Ce que nous avons retenu de la réponse de l’administration :
L’intervention du DGA du pôle ressources qui nous qualifie de
petits procureurs instruisant à charge contre la DRH.
La présidente du comité technique qui condamne aussi nos propos et
qui soutient les actions de la DRH menées sur le registre de la discipline.
Commentaire
FO :
L’administration répond complètement « à côté » de ce
que nous dénonçons et c’est pour cette raison que nous avons retransmis dans ce
document l’intégralité de notre intervention.
Le DGA a lâché le terme de « petit procureur » et c’est
exactement ce rôle de « petit procureur » qui sera assigné aux agents
du nouveau service que nous dénonçons. D’autant qu’il nous a été confirmé que
les référent(e)s carrière relèvent du cadre d’emploi des rédacteurs ! Pour
notre syndicat, la responsabilité de porter une proposition de sanction ou de jouer
les petits procureurs doit être du ressort d’un responsable occupant un poste
fonctionnel qui répond à la définition donnée par le DGS : « quelqu’un qui est à la main complète de
l’exécutif ».
-
4 - Evolution
de l’organisation de la direction des systèmes d’information
Force Ouvrière vote CONTRE.
L’intervention
FO :
Extrait du document
présenté par l’administration :« L’ensemble
des agents de la DSI a ainsi été très largement associé tant au diagnostic
qu’aux propositions. »
Les agents
reconnaissent avoir été associés au diagnostic mais en aucune manière aux
propositions ! Pour notre syndicat cette simple allégation est suffisante
pour émettre un vote défavorable à l’administration qui n’hésite pas, pour
arriver à ses fins, à donner une information partiellement erronée ! Là
encore, Force Ouvrière n’oublie pas qu’une certaine loi permet
l’externalisation des services et note qu’il est fait de plus en plus appel à
des prestataires de service pour des missions normalement dévolues à cette
direction !
Extrait du document
présenté par l’administration : « Des adaptations des noms de services sont
proposées :
-
service Infrastructures au lieu de service Infrastructures et sécurité en
raison du portage plus transversale de la sécurité.
- service
Relations utilisateurs au lieu de service Relations usagers, de façon à
utiliser un vocabulaire plus adapté à des services délivrés à des utilisateurs
internes et non à des usagers extérieurs à la collectivité. »
- Notre syndicat souhaite savoir qui va se
charger du service « relations usagers » dans cette organisation ?
- L’agent qui, aujourd’hui assure les missions
de « sécurité SI »au sein du service « infrastructure et
sécurité » sera-t-il automatiquement reversé sur le poste « sécurité
SI et architecture technique » ?
- Pour répondre aux ambitions de la DSI
énoncées dans les propositions en page 32 du document qui, rappelons-le, ont été émises sans
concertation avec les agents), il est
proposé différents chantiers dont un notamment portant le nom d’observatoire
des start-up ? A quoi ça correspond au juste, l’ambition de l’autorité
territoriale serait-elle de transformer notre collectivité en une
start-up ?
Ce que nous avons retenu de la réponse de
l’administration :
La présidente souhaiterait que nous ayons un
discours moins tranché et que l’on ne dise plus qu’il nous est donné une
information tronquée, que l’on arrête de dire que l’autorité territoriale nous
cache des choses…..
La directrice du service informatique, en
réponse à nos questions, précise qu’un retour sur les propositions a été
fait le 4 février 2021 à l’ensemble des agents, que le poste de l’agent en
charge actuellement de la sécurité SI ne disparait pas puisque cette mission
sécurité a été calibrée à 25% de ses activités, il y aura une adaptation du
poste. Il appartient à cet agent de postuler ou non sur le poste
« sécurité SI et architecture technique ». Quant au chantier
« observatoire des start-up », il n’y a aucun lien à faire avec une
externalisation, il n’a d’autre objectif que celui d’une ouverture sur
l’innovation.
Pour le DGS, c’est une réorganisation
nécessaire et dans toute réorganisation, il y a des agents qui sont satisfaits
et d’autres mécontents et des syndicats se font systématiquement l’écho des
mécontents. Il précise que la DSI est prestataire de service pour les autres
directions de la collectivité.
Commentaire
FO :
Pas d’externalisation en vue, pas de
suppression de poste, réorganisation menée dans la concertation, tout semble
parfait dans le meilleur des mondes. Et même, si l’on suit la logique du propos
du DGS, le « besoin d’exister » de certains syndicats qui contestent
cette réorganisation les pousse à se faire les porte-paroles des mécontents qui
n’ont pas conscience de la nécessité des excellentes décisions prises par
l’autorité territoriale. Seulement voilà, nous ne sommes pas un syndicat
« cireur de pompes » en attente de carrière privilégiée et on affirme
haut et fort que cette réorganisation pue l’externalisation et ce, jusque dans
le lexique utilisé, « observatoire des start-up », « prestataire
de service » ! Bien évidemment, ça ne se fera pas avant les élections
mais les jalons sont posés ! Nous sommes même persuadés que la seule
question qui reste à trancher par nos décideurs, c’est vers quel type de structure
externaliser, entreprise privée ou créer une SPL. Quoi qu’il en soit, ça sera
du CDI pour les agents détachés.
Rien n’est inéluctable ! Si comme nous,
vous préférez la notion de « service support » à celle de
« prestataire de service », il est urgent de réagir.
-
5 -
Egalité entre les femmes et les hommes
Présentation
du plan pluriannuel d’égalité professionnelle
Force Ouvrière S’ABSTIENT.
Commentaire
FO :
Nous sommes bien évidemment attachés à
l’égalité entre les femmes et les hommes, mais par notre abstention, nous avons
tenu à souligner l’écart entre les belles paroles, les beaux engagements et la
réalité du terrain, notamment dans les lycées. Un des objectifs de la loi sur
cette thématique est de « favoriser l’articulation entre activité
professionnelle et vie personnelle et familiale ». C’est super mais
peut-être faudra-t-il prévenir les agents du service général de certains lycées
affectés sur les vacations « 11 heures – 19 heures » en période de
couvre-feu alors même que dans certains de ces lycées il n’y a pas d’internat,
que c’est dans le cadre d’une conciliation vie professionnelle vie
personnelle !
Notre syndicat qui lutte contre toute forme
d’injustice et d’inégalité à longueur d’année peut dresser le constat
suivant : maltraitance et souffrance au travail n’ont pas de sexe !
Après, réfléchir à des dispositifs visant à
encourager les femmes à accéder à des postes de directeur général, inciter les
hommes à occuper des postes de lingère, ça peut s’entendre, mais ce n’est
franchement pas notre priorité !
-
5 - Dispositif
de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement et
d’agissements sexistes
Force Ouvrière S’ABSTIENT.
Commentaire
FO :
Le dispositif présenté serait d’externaliser
au centre de gestion (CDG) la réception du signalement et l’évaluation de sa
recevabilité. Le CDG informerait ensuite le référent signalement de la région,
lequel convoquerait la cellule signalement ……
Nous avons demandé un report de ce dossier, ce
qui a été refusé par la présidente du CT.
Quel est le but de ce dispositif, lutter réellement
et efficacement contre ces formes de violence ou un stratagème pour laisser à
un organisme externe, sous couvert d’une précaution de confidentialité, la
responsabilité des suites à donner au signalement ? En effet, un
signalement évalué irrecevable par cet organisme sera-t-il classé sans
suite ? Ce dossier mériterait d’être approfondi et davantage débattu mais pour
l’autorité territoriale il y a urgence vraisemblablement à afficher une volonté
à lutter contre ces actes répréhensibles !
Pour conclure, le DGS a annoncé une
augmentation de l’enveloppe du CIA en 2021 de 20% ce qui se traduira pour les
agents éligibles au CIA forfaitaire par une augmentation de 60 euros, donc un
CIA de 360 euros.
Commentaire
FO :
Le paiement du CIA est en juin comme les
élections !
Ce qui nous amène à un petit rappel de nos
revendications :
-
Prime annuelle équivalente à un treizième mois
pour tous les agents hors directeurs
-
Retraite à 60 ans et mise en place d’un
dispositif de cessation progressive d’activité dès 55 ans
-
Dégel et rattrapage du point d’indice
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