compte rendu CT du 11 fevrier 2020 : LE SPECTRE DE L’EXTERNALISATION


LE SPECTRE DE L’EXTERNALISATION
Comité technique du 11 février 2020
Un premier dossier comportant 4 points pour lesquels il était requis notre avis :
-          Abstention concernant des mesures de suppressions-créations de postes puisqu’il s’agit de transformer le cadre d’emploi de certains postes pour coller à la réalité des besoins et  au grade des agents concernés et aussi de permettre des reclassements. Au demeurant, cette démarche pourrait participer d’une bonne intention, mais nous ne maitrisons pas assez le domaine de la gestion des emplois au sein de la collectivité pour poser un regard critique avisé et comme nous sommes enclins à toujours entendre malice aux propositions de l’autorité territoriale, nous préférons opter pour la prudence.
-          Avis favorable sur les mesures de réorganisation de la direction des mobilités et infrastructures puisqu’il s’agit de reconnaitre les responsables des différentes unités territoriales en tant que chefs de service, lesquels seront rattachés directement au directeur adjoint. Il est toutefois à noter que les agents de l’UT de la Nièvre et de l’Yonne seront encadrés par le même chef puisqu’aux dires du Président de séance il semblerait quasi impossible de recruter du personnel encadrant dans la Nièvre ! Nous n’avons aucun élément nous permettant d’entendre malice dans cette décision mais nous restons tout de même dubitatifs !
-          Avis défavorable sur la mesure de fusion des lycées Camille du Gast et Thomas Dumorey puisque nous n’avons  été à aucun moment impliqués dans la démarche, la région préférant comme bien souvent s’adresser uniquement et directement aux agents ! Faut-il entendre malice dans ce procédé ?
-          Abstention sur le redéploiement de deux postes au sein du CREPS de Dijon puisqu’il s’agit de reprendre deux « équivalent temps plein » sur deux lycées qui seraient « sur-dotés » pour les reverser à ladite structure alors que les négociations sur la grille de dotation des lycées sont toujours en cours ! Nous n’entendons là aucune malice dans cette décision seulement du mépris !

Le deuxième dossier ne requerrait pas d’avis mais se voulait informatif :
-          « Dépassement de l’amplitude de travail des agents de la direction de la communication se rendant au salon de l’agriculture à Paris ».
L’autorité territoriale argue du caractère exceptionnel de la mesure et de l’assentiment des agents concernés. Elle souligne que par cette information elle joue la transparence.
Pour notre part, nous sommes très transparents et nous affichons notre opposition à cette liberté prise à l’encontre du règlement du temps de travail. Le caractère exceptionnel invoqué pour cette situation nous apparait quelque peu cocasse s’agissant d’un salon international planifié de longue date. Soyons cohérents, après avoir dénoncé la politique d’écrêtement des heures des agents du siège en fin de mois, comment pourrions-nous cautionner cette entorse au règlement ? Notre position syndicale vise à protéger les agents et n’a pas vocation à brider les agents.  Nous sommes trop attachés à la valeur de liberté ! Si  l’employeur imposait cette mesure elle trouverait bien évidemment notre syndicat sur son chemin pour faire barrage. Si les agents concernés ne voient aucun inconvénient à cette mesure, notre syndicat ne peut que leur souhaiter un « bon salon ».
Pour l’anecdote, le président de séance a soulevé l’hypothèse qu’au regard d’un certain manque d’agilité de l’administration il pourrait recourir à l’externalisation de la mission !
Autre thème abordé à titre informatif concernant des précisions concernant le mode de contact du référent lanceur d’alerte. Nous tenons à disposition ces informations mais n’avons pas d’autre commentaire que celui que le meilleur lanceur d’alerte qui soit reste le syndicat et en l’occurrence le nôtre.

Toujours sur le registre de l’information, un point sur le nouveau bloc de l’IFSE que pourront percevoir les agents du siège théoriquement en avril 2020. A savoir s’il faudra attendre 4 ans au lieu de 6 ans pour être reconnu sénior dans sa fonction, nous devons avouer que notre syndicat s’en cogne royalement !
Alors que nous avons au-dessus de nos têtes une épée de Damoclès avec la loi du 6 août 2019, que cherche l’autorité territoriale en proposant une telle négociation sinon donner un « os à ronger » à la représentation syndicale !  
Tant mieux pour ceux qui auront un gain de pouvoir d’achat mais à Force Ouvrière notre préoccupation reste centrée sur les avancées collectives et non pas sur un système qui cherche à individualiser toujours plus et à amplifier les inégalités.
ATTENTION A CE SYSTEME QUI VISE A NOUS CONFORTER DANS NOS EGOÏSMES !!
En matière salariale, il n’y a pas les agents du siège et les agents des lycées, mais il y a les agents du conseil régional et si un gain de pouvoir d’achat doit être accordé, nul personnel ne peut être évincé du dispositif !
Exigeons ENSEMBLE de réelles avancées, plutôt que d’accepter individuellement des miettes qui pourront à tout moment vous être retirées !

NOTRE REVENDICATION SALARIALE AU CONSEIL REGIONAL DEMEURE L’OBTENTION D’UN 13ème  MOIS POUR TOUS LES PERSONNELS NON ENCADRANTS !
NOTRE REVENDICATION SALARIALE AU NIVEAU NATIONAL EST LA REVALORISATION DU POINT D’INDICE ET LA REVALORISATION DES GRILLES INDICIAIRES DES PLUS BASSES CATEGORIES !


Pour finir, il nous a été présenté le projet d’administration des services de la région et pour lequel nous avons émis un avis défavorable. Nous présumons que tout le monde sera destinataire de ce fascicule puisqu’il est explicitement demandé aux personnels d’adhérer à ce « référentiel de 24 objectifs et 6 valeurs à partager ». Nous souhaitons exposer la lecture que nous faisons de ce document dans le contexte social qui existe actuellement dans notre pays mais nous n’avons aucunement l’intention de dénigrer le travail qu’a nécessité la réalisation de ce projet. En effet, nous ne pouvons ignorer outre le projet de réforme très contesté des retraites qu’une loi en date du 6 août 2019 a été promulguée et qui n’a d’autre visée que celle de la casse de l’emploi public. Dès les premières lignes de présentation du projet, nous sommes interpellés par la phrase stipulant «…….et d’autre part, de donner les assurances que l’administration régionale est apte à porter des politiques publiques qui peuvent et doivent évoluer. » Serions-nous inscrits dans une logique de mise en concurrence ? Répondons-nous à un appel d’offres où il serait de l’intérêt de tout un chacun d’adhérer aux objectifs et valeurs à partager comme celui de « limiter les dépenses de fonctionnement et améliorer notre taux d’exécution »  sinon………article 76 de la loi du 6 août 2019……détachement d’office en CDI……oui mais enfin on vous avait prévenus, vous n’avez pas voulu faire d’efforts, la société évolue !
Non contents de casser notre socle social, nos dirigeants voudraient qu’on abandonne nos dernières garanties fondées sur des valeurs collectives et faire de nous les parfaits petits « INTRAPRENEURS » de nos « START UP DE TERRITOIRE » !
Quant aux valeurs décrites dans le projet telles que le respect, l’équité, la bienveillance, nous voyons au quotidien des agents en souffrance où ces beaux principes sont piétinés impunément par leur hiérarchie ! Et que dire de la bienveillance quand dernièrement le premier vice-président décide, à l’encontre de l’avis de la CAP, de virer deux personnels à l’issue de leur période de stage ! Politique d’affichage !

Pour notre syndicat, l’heure est plus que jamais à la lutte !
De notre capacité à nous mobiliser dans le bras de fer qui nous oppose à nos dirigeants, nous engageons certes notre avenir mais celui aussi des générations futures !
Nous ne pouvons pas nous défausser de cette lourde responsabilité, nous sommes aujourd’hui plus que jamais confrontés à un choix de société !

EN DEMOCRATIE, NE RIEN DIRE C’EST CONSENTIR !

Contester exige de faire appel à une valeur à laquelle le lexique du parfait manager ne fait jamais référence, c’est le COURAGE. Le courage d’affirmer ses positions, le courage de défendre les valeurs auxquelles on croit !

FAISONS DU JEUDI 20 FEVRIER UN TEMPS FORT DE MOBILISATION AU CONSEIL REGIONAL
POUR  DIRE NON A LA REFORME DES RETRAITES !
A FORCE OUVRIERE NOUS SOMMES CONVAINCUS QUE LA VICTOIRE EST A PORTEE DE MAIN, ALORS VENEZ GROSSIR LES RANGS DE LA CONTESTATION ET AINSI NOUS POURRONS ENSUITE EXIGER L’ABROGATION DE LA LOI SCELERATE DE TRANSFORMATION DE LA FONCTION PUBLIQUE !

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