compte rendu dialogue social du 4 octobre 2019 : LES CHASSEURS DE PRIMES
LES CHASSEURS DE PRIMES
Commission du dialogue social du 4/10/2019
Il s’agissait pour les représentants de l’autorité
territoriale de présenter aux organisations syndicales les « propositions
de refonte du régime indemnitaire de la collectivité ». Il nous a été
présenté une nouvelle architecture du régime indemnitaire sans qu’aucun élément
chiffré n’ait été avancé.
Concernant l’IFSE
(part fixe du RIFSEEP) :
-
A la part actuelle constituant l’IFSE, il est
proposé de rajouter une 1ère
part supplémentaire de primes aux personnels
du siège assurant des fonctions d’encadrement, de coordination qui tiendra
compte de la taille de l’équipe encadrée, du périmètre géographique régional d’exercice
des missions, d’un éventuel management à distance + une 2ème part
supplémentaire qui tiendra compte de l’expérience, des compétences et
connaissances requises, de la rareté de la compétence,
-
Cette 2ème part visera aussi
l’ensemble du personnel du siège qu’il soit encadrant ou non,
-
Il est précisé dans le document de travail que « suite à la mise en place de ces nouveaux
critères de cotation de postes, il devra être procédé à une analyse de
l’ensemble des postes des agents du siège ».
Commentaire
FO :
A la lecture
du document tout porte à croire que c’est un gain de pouvoir d’achat qui
s’annonce pour l’ensemble des agents du SIEGE. Il serait insensé de s’opposer à
une augmentation de salaire !
Cependant,
si nous nous arrêtons sur la part supplémentaire commune à tous les personnels
du siège, ne s’agit-il pas d’une nouvelle part variable ? Si demain, notre
employeur fond cette part supplémentaire dans notre socle actuel IFSE, cela ne
revient-il pas à instituer une prime mensuelle variable et à éliminer ce qui
constitue aujourd’hui la part fixe du RIFSEEP ? Ne serait-ce pas un
cheminement logique pour s’inscrire dans l’esprit de la loi de transformation
de la fonction publique et notamment de la rémunération au mérite ?
A
l’argumentaire développé par nos éminents représentants de l’autorité
territoriale à savoir difficultés de recrutement pour les fonctions d’encadrement (et oui ils
sont sous-payés !), faire rentrer les agents actuels et futurs dans un
système cohérent et juste, pallier une certaine distorsion de politique
salariale, notre organisations syndicale répond FOUTAISES !
Notre
syndicat n’a pas vocation à s’opposer à ce qui peut s’apparenter à un gain
immédiat de pouvoir d’achat pour les agents du siège mais ne s’inscrira
certainement pas dans une mascarade de co-construction d’un dispositif visant à
instaurer toujours plus d’individualisme. D’autant plus que nous n’acceptons
pas l’idée que nos collègues de la filière technique soient une nouvelle fois
les « dindons de la farce » et que les agents des lycées soient
carrément évincés de tout gain salarial !
Quant à la 1ère
part supplémentaire d’IFSE évoquée ci-dessus concernant uniquement les
fonctions d’encadrement du siège, est-ce la mesure urgente à instaurer au
regard des difficultés quotidiennes que peuvent rencontrer beaucoup de chefs de
service ? Combien de services en sous-effectifs chroniques dus à des
recrutements qui tardent (heureusement qu’il est mis en place une
GPEEC !!) ? OUI il existe des difficultés de recrutement mais est-ce
étonnant au regard du coup de rabot donné au régime indemnitaire de la filière
technique ? Est-ce étonnant au regard des fiches de poste des chargés de
mission qui doivent assurer toutes sortes de tâches qui pouvaient être
auparavant confiées à des assistants ?
Pour Force
Ouvrière, le malaise est réel, l’autorité territoriale en a pleinement
conscience et sait même qu’il va s’amplifier mais il va lui falloir s’appuyer
sur certaines catégories de personnel pour mener à bien sa politique de casse
de l’emploi statutaire.
Dans notre
syndicat, il n’y a pas de devin, mais des agents aux parcours divers et variés
qui, pour certains, ont vécu la casse de leur statut dans ce qui étaient des
administrations et qui sont devenues des sociétés anonymes, avec les mêmes
méthodes que celles empruntées par note collectivité aujourd’hui. Par contre ce
qui a été fait hier ailleurs en une, voire deux décennies, sera fait ici en moins de deux ans !
Concernant le CIA (part variable du RIFSEEP) :
-
Instauration de grilles d’évaluation pour
l’attribution du CIA aux encadrants dans les établissements d’enseignement, aux
encadrants du siège, aux personnels du siège non encadrants mais déjà éligibles
au CIA (chargés de mission…),
-
Instauration d’un CIA aux agents du siège qui
jusqu’alors n’étaient pas éligibles à ce dispositif,
-
Instauration d’un CIA aux agents non encadrants
des établissements d’enseignement à
condition qu’ils sortent de leur cadre d’emploi spécifique.
-
Pour les agents du siège de catégories B et C
qui, jusqu’alors n’étaient pas éligibles au CIA ainsi que les agents de lycées
qui accepteront de sortir du cadre d’emploi spécifique, le montant de la prime
sera distribuée forfaitairement selon le niveau de cotation. Ainsi tous les
agents relevant d’un même groupe de cotation percevront cette année la même
prime, sauf les agents ayant eu une très mauvaise évaluation !!!
Commentaire
FO :
C’est quoi
ce chantage à la prime qui est opéré à l’adresse des agents de lycées ??
Rappelons
tout de même que FO revendiquait une prime pour tous les agents de la
collectivité qui n’étaient pas éligibles au CIA, revendication à laquelle
semblait répondre la Présidente au CDS du 12 juillet en annonçant le déblocage
d’une enveloppe d’un million d’euros en ce sens. Aujourd’hui par un tour de
« passe-passe » il nous est annoncé l’octroi de cette prime sous
forme de CIA ! Tout le monde sait pertinemment que la très grande majorité
des agents des lycées, de par leur appartenance au cadre d’emploi spécifique ne
sont pas éligibles au RIFSEEP et en conséquence non concernés par la part
variable dudit RIFSEEP ! En effet, à ce jour il existe des cadres
d’emplois de la fonction publique territoriale qui ne sont pas soumis au
RIFSEEP car les corps de l’état servant de référence n’ont toujours pas
d’arrêté stipulant les modalités de mise
en œuvre et les montants du régime indemnitaire. Des projets de décret visant à
créer des correspondances temporaires ont été soumis au conseil supérieur de la
fonction publique (CSFPT) en date du 10/07/2019 et 25/09/2019 et ont reçu un
avis défavorable. Alors pourquoi cette volonté de l’autorité territoriale de
devancer ce qui se négocie dans la strate supérieure et inciter les agents
des lycées à sortir de leur cadre d’emploi spécifique ? Si c’est par pur altruisme, qu’est-ce qui
l’empêche de verser à nos collègues agents des lycées une PRIME compatible avec leur REGIME INDEMNITAIRE ACTUEL ?
Pourquoi conditionner un GAIN FINANCIER à l’ABANDON d’une GARANTIE ?
Un gain de
pouvoir d’achat semble se profiler pour les agents de catégories B et C du
siège sans, pour l’heure, de contrepartie ! Toutefois, il faut s’attendre
à voir débarquer pour l’attribution du CIA une grille en vue de l’attribution
du CIA telle que celles qui vont être mises en place pour les personnels
encadrants. Sans entrer dans le détail de ces grilles, mieux vaudra à l’avenir
être « dans les bons papiers du chef » !
FORCE
OUVRIERE conseil régional Franche-Comté Bourgogne revendique le versement de la prime promise
par la Présidente de région le 12 juillet 2019 à tous les agents des lycées
relevant du cadre d’emploi spécifique.
FORCE
OUVRIERE revendiquait et revendique une prime partagée EQUITABLEMENT entre tous
les agents de la collectivité exclus du CIA sans différenciation selon
l’appartenance à tel ou tel groupe de cotation.
FORCE
OUVRIERE revendique le 13ème
MOIS pour l’ensemble des agents du conseil régional. Ça existe dans d’autres
collectivités, et ça répondrait au défaut d’attractivité de notre collectivité
et surtout ça serait une réponse immédiate et définitive au problème du pouvoir
d’achat !!!
Commentaires
Enregistrer un commentaire